Le territoire est interprété comme l'espace du vivre ensemble. Il est le lieu où se jouent la rencontre et la mixité sociale. C'est dans le territoire aussi défini qu'ont lieu la transversalité et la circulation des savoirs et des perceptions. C'est donc aussi en son sein que pourra s'effectuer le processus de créolisation.
Avec la mobilité croissante qu’elle soit interne ou externe, des histoires personnelles se croisent au désir de s’implanter de s’enraciner dans de nouveaux territoires. Superposition d’expérience et de souvenirs qui cohabitent sur un territoire. La mémoire est le lieu où nous irons chercher un sens à la présence des gens sur un territoire.
Les migrations qui sont le moteur de la réorganisation des territoires et des sédimentations des mémoires interrogent aussi notre identité commune.
Mémoire du lieu, elle permet de rendre visible ceux qui ne le sont pas toujours. Elle oppose voire appose un peu d’humanité à l’anonymat d’une architecture impersonnelle.
La cuisine à partir de sa diversité est un marqueur de notre identité culturelle. Elle revêt aussi une dimension politique sur les territoires où elle pratiquée à travers le choix des modes de consommation. Opter pour une consommation locale auprès de petits producteurs, manifeste une forme de résistance envers la globalisation et les modes industriels et peu écologiques de production. Les design culinaires ont pour vocation de croiser les savoirs faire dans une direction commune au service de tous.
Du grec archê qui signifie principe (ce qui commence et ce qui gouverne) et tekton qui désigne en un sens général « celui qui fait » et en un sens plus particulier le charpentier, celui qui couvre. L’architecture s’entend donc comme le principe de ce qui couvre et protège l’habitat, le lieu du vivre ensemble, le lieu où se fait monde. Il s’agira donc de construire un module sur lequel viendront s’articuler les différentes activités et se dérouler le banquet final.
